Les guides d'autrefois étaient bien plus discrets. Ils se bornaient le plus souvent a inventorier l'inconnu, non à le supprimer, inconsciement du reste. Leur texte concis et léger suffisait à soutenir ces rêves que l'évidence de réalités trop précises tue sans coup ferir, à diriger les pas du grimpeur avec cette glorieuse et rude certitude que redoutent les coeurs timorès et sans ressources, tout en lui permettant de ne pas tourner le dos à son but. Mais il eut été surhumain que les alpinistes sachent limiter volontairement l'exposé de leurs connaissances. Il est sans exemple qu'un homme ait su repousser la tentation du progrès, même sous ses formes les plus équivoques. Certains sages pensent depuis longtemps que cela serait bon parfois, et d'un rare effort pour les raffinés. Revue alpine 1930. - J.Lagarde
A la recherche des fantômes de l'Everest - Conrad Anker - David Roberts
Les conquèrants de l'inutile - Lionel Terray
Les horizons vaincus - Reinhold Messner
Everest 1938 - H.W.Tilman
La société des guides et porteurs d'Orsières - S.Michellod
Etoiles et tempêtes - Gaston Rébuffat
Maurice Crettex guide légendaire - Ernest Christen
A l'assault des quatre mille - Raymond Lambert
Connaître et prévenir les avalanches - Pierre et Bruno Caillat
L'alpinisme un jeu? - D.Belden
"L'alpiniste n'est pas celui qui entreprend uniquement des courses extrêmes, nécessairement réalisées pendant une courte période de sa vie. A mon avis, c'est plutôt celui qui, dans la durée, est lié à la montagne, dans son acceptation la plus large, en tant qu'idéal et manière de vivre." Ainsi parle A.Heckmair, et pour conclure, il ajoutait "un bon alpiniste est un vieil alpiniste". J'aime cette vision de l'alpinisme, plus proche de M.Crettex, que de l'image illusoire du conquérant champion de la prise de risque spectacle, courant après sa propre gloire. J'aime la montagne, et si je suis prêts a y risquer ma vie, jamais je ne le ferais pour un sommet ou une médaille.
Les règles sont posées, ce sont celle de P.Berhault. Aucun moyen de liaison mécanique, ni hélico, ni voiture, ni téléphérique, un vélo ou un skate s'il faut faire un bout de route. Utiliser les ressources de son corps pour se déplacer.
J'ai été amené à côtoyer des sommets parce que je devais y amener des amis. C'est bien là, la seule valeur que je donne à ses hauts de pyramides, qui trop souvent reflètent nos propres égoïsmes et rarement les joies d'une montagne si généreuse. Il est triste de constater que si l'on meurt souvent pour un sommet, on meurt rarement pour la montagne. Cependant il est des combats qui méritent leurs sommets, mais alors ils s'offrent à vous comme un cadeau céleste.