La montagne n'est ni un roc à exercices, ni une pente de glace, ni une arène à plus de 4000, ni le terrain de la difficulté de l'effort, parfois du danger, mais un peu de tout cela, et beaucoup de choses en plus. L'alpiniste n'est ni un athlètr, ni un artiste, mais un complexe des deux. C'est surtout un homme complet qui se réalise. Les jeunes alpinistes doivent être ainsi. Par leur amour large de la montagne, par leur compétence technique dans tous les domaines, par leur conception profonde de l'homme et del 'alpinisme, ils doivent savoir chasser l'héroisme inconscient, l'acrobatisme sans tête, dominer la génération des spécialistes des passages tordus en école d'escalade et du pitonnage irrationnel. En dehors du soi disant spiritualisme des uns, et du matérialisme des autres, ils doivent pouvoir faire la synthèse des deux. - G.Rébuffat
1er vainqueur des 14 huit mille - Reinhold Messner
Annapurna, une affaire de cordée - David Roberts
Moments de doute - David Roberts
Le rêve de pierre - André Guex
Le mont analogue - René Daumal
Connaître et prévenir les avalanches - Pierre et Bruno Caillat
Etoiles et tempêtes - Gaston Rébuffat
L'abominable homme des glaces - Jean-Marc Boivin
Les grands jours - Walter Bonatti
"L'alpiniste n'est pas celui qui entreprend uniquement des courses extrêmes, nécessairement réalisées pendant une courte période de sa vie. A mon avis, c'est plutôt celui qui, dans la durée, est lié à la montagne, dans son acceptation la plus large, en tant qu'idéal et manière de vivre." Ainsi parle A.Heckmair, et pour conclure, il ajoutait "un bon alpiniste est un vieil alpiniste". J'aime cette vision de l'alpinisme, plus proche de M.Crettex, que de l'image illusoire du conquérant champion de la prise de risque spectacle, courant après sa propre gloire. J'aime la montagne, et si je suis prêts a y risquer ma vie, jamais je ne le ferais pour un sommet ou une médaille.
Les règles sont posées, ce sont celle de P.Berhault. Aucun moyen de liaison mécanique, ni hélico, ni voiture, ni téléphérique, un vélo ou un skate s'il faut faire un bout de route. Utiliser les ressources de son corps pour se déplacer.
J'ai été amené à côtoyer des sommets parce que je devais y amener des amis. C'est bien là, la seule valeur que je donne à ses hauts de pyramides, qui trop souvent reflètent nos propres égoïsmes et rarement les joies d'une montagne si généreuse. Il est triste de constater que si l'on meurt souvent pour un sommet, on meurt rarement pour la montagne. Cependant il est des combats qui méritent leurs sommets, mais alors ils s'offrent à vous comme un cadeau céleste.