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  Schreckhorn arête SW
solo
Alpes Valaisannes
cartographie: OFT 1229
physique bon, psychis bon
conditions excellente, terrain sec, ciel bleu,
cotation: AD+ III+ IV
style: alpin

dénivelé: [+3044] [-3044] 6088m
8ptsar

[28-10-2005 14:15] -Grindelwald (1034m)
[28-10-2005 20:15] -Schreckhornhütte(2529m) REFUGE
[29-10-2005 08:00] -Schreckhornhütte(2529m) REFUGE
[30-10-2005 05:00] -Schreckhornhütte(2529m) REFUGE
[30-10-2005 09:00] -Schreckhorncouloir(3400m)
[30-10-2005 12:00] -Schreckhorn (4078m)
[30-10-2005 19:00] -Schreckhornhütte(2529m) REFUGE
[31-10-2005 10:30] -Schreckhornhütte(2529m) REFUGE
[31-10-2005 14:30] -Grindelwald (1034m)

[Grindelwald |28-10-2005 14:15] - Grand beau. Une journée fantastique, je me dirige vers le téléphérique. Arrivé, je demande quand sera la prochaine montée, les gens rigolent et me disent d'attendre l'hiver. Ok je part pour l'ancienne carriere de marbre ou un jolie restaurant remplace l'exploitation. J'étais deja venu grimper dans les gorges il y a quelques années.
[Schreckhornhütte|28-10-2005 20:15] - Quel montée. Grande classe, une course sympa avant la course. En dessous du refuge je tombe sur un troupeau de bouquetins qui se preparent à dormir. Ils me montrent leurs desaveux en me ballancant quelques caillasses. Je soufle plusieurs fois et nous nous mettons d'accords. Incroyable la buvette de la montée est completement detruite par l'effondrement de la moraine. Bravo pour ceux qui ont refait le chemin. La cabane est top. Je me sens presque chez moi. Je savais qu'ici on n'est pas n'importe ou, mais là à présent je comprends. Ici je viens de mettre les pieds dans le royaume des bouquetins. Il y a l'ambiance de ceux qui savent la montagne. Une soupe des pates et dodo je vais bien pouvoir me reposer.
[Schreckhornhütte|29-10-2005 08:00] - Réveil end douceur après une bonne nuit de sommeil dans les nouveau duvet du CAS. C'est du grand confort. Il fait grand beau, chaud. En ouvrant la fenetre un bouquetin se tient juste devant le refuge. Il semble curieux, peut-etre est-ce un de ceux que j'ai reveillé hier soir. Aujourd'hui repos. Je profite du soleil et me réhydrate. J'ai pas complétement récupéré de ma marche sur le glacier de la cabane Hollandia. A 11h j'ai la visite d'un marathonien des alpes. Il est monté de Grindelwald en 2h1/2. Encore une fusée qui me fout des complexes, j'suis pas un rapide mais quand même ses histoires d'horaire commencent à me foutre le bourdon. Il repart en courant me laissant seul avec les choucas. J'ai le temps de comtempler les Ogstegg et la mittelegi, superbe arete rocheuse. Le soleil tape fort, j'espère que demain il fera aussi beau. Un gas à telephonné, il y aura du monde ce soir. Aprés etre monté à l'attaque du couloir, je rentre au refuge. les deux bernois sont arrivé. Nous discutons un peux, ils s'agit d'anciens alpinistes qui se sont reconverti dans le surf.
[Schreckhornhütte|30-10-2005 05:00] - Reveil 0400. petit dej. Ciel étoilé, grand beau annoncé. je pars pour le couloir.
[Schreckhorncouloir|30-10-2005 09:00] - Je suis trempé. J'ai voulu remonter l'étranglement directement par le ruisseau. Alors que j'étais engagé sous la flotte, le passage se raidi, je m'apercois que les rochers sont verglacés, pas de crampon le temps de décider de faire demi-tour je prends une douche matinale. Heureusement que j'ai les collant seconde peau. Meme trempé cela m'évité d'avoir froid. J'ai fini par faire demi tour pour me changer et contourner le ruisseau par la droite. C'est la bétisse du jours. Ca m'a bien remi les idées en place. Le reste de la montée fut un régale. J'ai pris la cheminée de droite à la fin du couloir. La sortie est tout simplement mythique.
[Schreckhorn|30-10-2005 12:00] - Du pur plaisir. Une escalade comme je les aime. La finest un peu plus serieuse mais super cool avec un petit passage sur le coté ouest. Un rocher magnifique et un soleil splendide. le pied quoi. Il est 10h quand je suis à l'épaule, 11h30 sur l'arete somitale, je prends mon temps. Du haut la vue est fantastique d'un coté le nord est ces collines vertes de l'autre le sud et toutes les alpes, avec chacun de ses sommets je commence à apprendre. Je regarde le Niesen entre lui et le sommet ou je me trouve 20 ans, dont 15 ans d'attende ou de maturation. C'était la premiere montagne que j'avais remarqué en arrivant de paris. C'était aussi le lieu des premieres aventures. Sur ce rocher je retrouve toutes mes sensations de grimpe dans un espace à la dimension voulue. Toutes plus une maturité que je ne connaissais pas. A part la douche je n'est pas fait d'erreur dans l'itinerraire. Encore une fois une grande grande course, seul avec les bouquetins.
[Schreckhornhütte|30-10-2005 19:00] - Retour tranquile. J'ai fait le cacou en voulant explorer les vires qui descendent de l'épaule. Y a un couloir dans la face sud de l'épaule. La voie, arete final est superbement équipé pour des rappels 40m. Bravo et merci, du travail de pro. Les conditions étaient idéal, pas de neige. C'est la plus belle course de rocher que j'ai faite. Du réel pur plaisir. Faut bien suivre l'arete du couloir qui monte à l'épaule. En prenant les vires on évite la rimaye. A la descente j'ai réussi à passer le passage de la douche, mais à peine sortie de l'étranglement un éboulement m'est tombé dessus. Heureusement j'ai vue les premieres pierre arriver avant de les entendre débouller. J'ai pu me mettre de cotée est me proteger avec mon sac. Arrivé au refuge une bonne soupe et des pates. Il me faut un moment avant de trouver le sommeil.
[Schreckhornhütte|31-10-2005 10:30] - Alors que je me rechigne à descendre et que je lorgne sur le Lauterrarhorn une voie me dit: "Il faut savoir profiter sans abuser", c'est le secret de la longévité et la jeunesse en haute montagne. Le sage a raison de mes élans compulsif à vouloir enchainersommet sur sommet. C'est le meilleur moyen de se preserver de l'accident ou de la goutte qui fait déborder le vase. Je laisse le dégoutage pour les autres. Le coran dit qu'il faut sortir de table en ayant encore faim. C'est bien de chez nous de vouloir toujours plus tout de suite. Il est important de se fixer un objectif s'y préparer, le réaliser et prendre le temps d'en analyser sa réalisation avant de se relancer dans un autre défi. Ne jamais enchainer, sous l'élan émotionnel du succé, un objectif auquel on se s'est pas préparer. Touours quitter la table en ayant faim, pour pouvoir y revenir. C'est la grande leçon de cette course. En y reflechissant il ne s'agit pas d'un frein aux ambitions mais d'une clé pour la réussite qui elle, mene aux grandes ambitions. J'ai également bien appris la leçon du weishorn. Quand on est seul tout est dur, de dificultée similaire, chaque gestes demande la même concentration la même attention, il n'y a pas de facile et de difficile, il y a, c'est tout. Hier dans la descente j'aurais pu y passer avec l'éboulement, mais cela ne dépendait pas de moi et cela ne me fait pas le meme effet que les trois geste d'inattentions du a un exces de confiance qui airaient du m'etre fatal au weishorn. Les 3 gestes du Weishorn étaient impardonnables, alors que la reaction de l'éboulement était remarquable. En rangeant les duvets je me demande ou est la fameuse croix qui faisait l'identité est le charme des anciennes couverture. Je quitte un refuge niquel.
[Grindelwald |31-10-2005 14:30] - De retour sur le plancher des vaches. Un petit garçon est venu me voir, il m'a dit que lui aussi voulait être bergfuhrer. Il allait à l'école et il parlait aux chèvres. Je crois que ce sera un grand guide. La descente fut magnifique, le soleil brille une dernière fois avant que le ciel ne se couvre à nouveau pour laisser la montagne faire peau neuve en effaçant toute les traces de mon passage, pour que les prochains la retrouve pure de tous passage, différentes est ainsi à nouveau captivante. Voilà la dernière course de ce carnet le troisième. J'ai une phrase dans la tête: Savez-vous comment Rome s'est construite? Brick by Brick my dear! Alors à la question comment arrive-t-on en haut, je répondrais: Step by Step.