| Matterhorn traversée NE-SW participants: Cécile Alpes Valaisannes physique bon, psychis mediocre conditions mauvaise, terrain sec, ciel bleu, cotation: D- III III+ style: alpin dénivelé: [+3341] [-3341] 6682m 21ptsar [19-03-2005 07:00] -Zermatt (1605m) [19-03-2005 09:40] -Schwarzsee(2583m) [19-03-2005 13:00] -Hörnlihütte(3260m) [20-03-2005 05:00] -Hörnlihütte(3260m) [20-03-2005 09:00] -Solvayhütte(4003m) REFUGE [20-03-2005 13:00] -Matterhorn (4477m) [20-03-2005 20:00] -Rifugio Carrel(3829m) [21-03-2005 06:30] -Rifugio Carrel(3829m) REFUGE [21-03-2005 07:45] -Colle del Leone (3580m) [21-03-2005 09:30] -Rifugio Abruzzi(2802m) REFUGE [21-03-2005 12:00] -Furggjoch (3271m) [21-03-2005 15:00] -Hörnlihütte(3260m) REFUGE [21-03-2005 19:00] -Zmutt(1936m) [21-03-2005 20:00] -Zermatt (1605m) [Zermatt |19-03-2005 07:00] - De retour a Zermatt en compagnie de Cécile. Très bonnes conditions, chaud, peu de vent, la neige fond. [Schwarzsee|19-03-2005 09:40] - La mise en route est difficile, je mange tout ce que je peux, la suite risque d'être rude. On monte avec les raquettes sur le dos. [Hörnlihütte|19-03-2005 13:00] - Montée tranquille avec une pause extensible pour fêter se samedi radieux. [Hörnlihütte|20-03-2005 05:00] - Départ. condition excellente. [Solvayhütte|20-03-2005 09:00] - J'ai perdu trente minutes dans la remontée verglacé du second couloir. On monte corde tendu a 3 mètre. Le rythme est bon et la voie également. Quand je lève un pied Cécile pose sa main, c'est ce qu'on appel un pas de deux me dit-elle... [Matterhorn|20-03-2005 13:00] - Parti à 10h de Solvay on est monté tranquille. Il y a personne. Il y a très peu de neige. Au sommet Cécile réalise ou nous sommes. Seuls au sommet. Ce dernier jours d'hiver restera dans mes souvenirs illustré par cette image, une jeune femme, posé au sommet, pleurant de joie, ayant enfin pu s'accorder 5 minute de repos. Le troisième 4000 de la série, celui qui est la reine des montagnes, celui qui lui plaisait tant. Elle pleure en le cherchant des yeux sur le panorama des alpes qui l'entoure. Mais cette fois, elle ne peut le voir, car il est a ses pieds. Enfin un sourire alors illumine ses yeux, ça y est. Il est temps de partir pour la descente. La course n'est qu'à sa moitié. La partie inconnu s'ouvre à présent sous nos pas. Le sommet n'est que le plus haut col de la montagne. Maintenant la descente, le véritable steak de la journée. Je passe devant le rocher qui m'a servit d'abri la dernière fois que je suis passé par là. Aujourd'hui c'est l'été qui est l'apogée de l'hiver... [Rifugio Carrel|20-03-2005 20:00] - La descente fut longue. j'ai a perdu du temps a vouloir tester mes relais loufoques, et a s'interroger sur une route qui est évidente à l'oeil mais éprouvante pour le morale. Beaucoup de passage de corde, les cordes semblent omniprésentes. Cécile avance en tête avec toujours autant d'ardeur jusqu'à la traversé dans la face du pic Tyndall, qui a vue notre voyage prolongé par un bon encrage de son piolet. L'échelle Jordan est impressionnante dans un tel contexte. Personne au refuge. S'imaginer Carrel arpentant l'arête jusqu'au sommet impose le sommet, même si certain passages sont détournés par les cordes. [Rifugio Carrel|21-03-2005 06:30] - Reveil long et difficile. [Colle del Leone|21-03-2005 07:45] - La technique classique des rappel semle efficace. Descente directe depuis le couloir, puis traversé et descente le long de l'arrete au refuge di abruzzi [Hörnlihütte|21-03-2005 15:00] - La traversée sous la face Est c'est bien passé. On a passé le col juste à temps avant que la neige ne devienne dur. Très bon itinéraire de Cécile. Au refuge il y a 6 personnes. préparation des sacs descente Zermatt a pieds par Zmutt et le Stafeli. L'hélicoptère passe pour allé chercher un gars. [Zermatt |21-03-2005 20:00] - Retour à Lausanne. J'avais promis et assuré que c'était possible. Le plus dur aura été de convaincre la personne en ses propres capacités. Dans ses yeux je contemple mon unique récompense, son regard est illuminé par l'horizon qui devant ses yeux s'ouvre. Et oui elle peut..., et oui elle rêve de ..., et oui c'est possible. Tout d'un coup je me sens si seul, là posé à coté d'elle dans la voiture qui nous ramène. Il suffit souvent de croire en une personne pour la libérer des chaines qui l'empêche de prendre son envol. Pour moi l'hiver se termine, j'ai beaucoup appris, et cette formation je la sent gravé à jamais dans mon corps. Le printemps arrive, il me reste encore deux montagnes a explorer apprendre et comprendre afin de pouvoir mieux me fondre dans cette nature qui à présent me nourrie. Je sens qu'avec la saison qui passe, passe également le soutien que j'avais rencontré. J'aimerais crier à l'injustice et réclamer beaucoup plus, mais qui suis-je pour me plaindre? N'ai-je pas tout ce que j'ai jamais espéré? Alors je remercie encore ceux qui me protège et me soutiennent, d'avoir pu traverser cette saison alors que tout semblait me conduire à la ruine. J'apprends encore et cela doit me suffire. |
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